Ils font Quai des Bulles #11

Rencontre avec Florian Aubin, directeur opérationnel de l’association !

 

Salut,

Peux-tu te présenter ? 

Florian, 38 ans, je dirige la coordination de l’association Quai des Bulles depuis Saint-Malo, où je vis avec ma famille.

Tu es salarié de l’association Quai des Bulles, quel est ton parcours jusqu’ici ?

Après une première aventure bénévole pendant mes études en communication sur l’édition 2005 du festival, j’ai rejoint l’équipe des salariés en 2009 en tant que coordinateur en charge du développement des réseaux sociaux. En 2012, j’ai pris la responsabilité de la communication et de l’animation des partenariats, avant d’être nommé directeur opérationnel de l’association en 2016.

Depuis combien de temps connais-tu Quai des Bulles et comment es-tu arrivé dans l’association ?

Malouin de naissance, j’ai grandi avec Quai des Bulles ! Chaque édition du festival a rythmé mes automnes d’enfants et d’adolescents. C’était un rendez-vous incontournable pour le jeune lecteur et dessinateur de bande dessinée que j’étais.

Après mes études et une première expérience dans le secteur de la banque où je me suis senti un peu à l’étroit, j’ai voyagé pendant sept mois en Asie. A mon retour à Saint-Malo, pour m’occuper entre deux jobs, j’ai frappé à la porte de Quai des Bulles, et j’y ai été tellement bien accueilli que j’y suis toujours onze ans après !

Quel est ton rôle au sein de l’association ? 

Au quotidien, j’anime l’équipe de coordination qui travaille sur les projets de l’association. En parallèle, mon rôle est de développer des relations durables et de bâtir des projets cohérents avec différents acteurs : institutions, collectivités territoriales, entreprises ou structures culturelles… En 2019, environ 40 partenariats ont été mis en place à l’occasion du festival.

Je travaille aussi sur des axes de développement de l’association à moyen terme, pour permettre à la structure de rester dynamique.

Quels sont les projets marquants que tu as menés en tant que bénévole et salarié à Quai des Bulles ?

A mon arrivée il y a dix ans, j’ai travaillé pour les 30 ans du festival sur ce qu’on a appelé à l’époque « Le off pas-tout-à-off », et dont l’idée était d’associer les commerçants de Saint-Malo aux festivités de l’évènement. Concerts, rencontres et tribunes pour les jeunes auteurs ont constitué les premiers thèmes de programmation. Dix après, le format existe toujours et fait partie intégrante du festival.

Plus récemment en 2018, nous avons bâti un projet ambitieux sur le personnage de Spirou, qui s’est traduit par une exposition de quatre mois à Saint-Malo et un programme riche d’animations. Ce projet a nécessité deux ans de travail et a synthétisé le savoir-faire de l’association en matière de création d’exposition et de médiation. J’ai été très heureux d’avoir participé à ce projet.

Est-ce que tu peux nous parler des projets que tu vas mener en 2020 ?

L’année 2020 est doublement importante pour l’association Quai des Bulles. Tout d’abord parce que c’est l’année de la bande dessinée en France, voulue par le Ministère de la culture. En ce sens, fidèle à ses valeurs, l’association Quai des Bulles a bâti un programme de rendez-vous publics et professionnels visant à mettre en avant le travail des auteurs de BD sur l’année. Le programme complet sera prochainement publié sur le site de l’association. En parallèle, nous sommes évidemment très proches des préoccupations des auteurs. Historiquement, l’association est composée d’une large part d’entre eux. Nous travaillons actuellement à améliorer les conditions de leurs venues en festival.

D’autre part, notre festival fêtera ses 40 ans à l’automne prochain, et nous travaillons déjà à une édition que nous voulons particulièrement « festive » !

Peux-tu nous décrire le déroulement de tes journées pendant le festival ?  Que fais-tu concrètement ?

Les trois journées que durent le festival sont forcément très différentes, même si chacune d’entre elles commencent par l’ouverture au public, ce qui se traduit toujours par un grand moment de tension. Ensuite, la première journée est pour moi plutôt dédiée aux relations publiques avec les institutions, avec pour point d’orgue l’inauguration du festival. La seconde journée s’oriente vers l’accompagnement des projets partenaires et l’organisation des remises de prix. Enfin le troisième jour est consacré aux prises de parole quant au bilan du festival. Le tout ponctué de nombreuses bises / poignées de main, et de litres de café avalés…

Quelles sont tes trois dernières lectures BD ?

Boutiques de Tokyo de Mateusz Urbanowicz : ce n’est pas vraiment une BD mais plutôt un recueil d’œuvres d’un illustrateur polonais qui vit au Japon et qui réalise donc des aquarelles de devantures de boutiques japonaises. C’est magnifique, et le livre est émaillé d’anecdotes sur le quotidien et les traditions des japonais.

Moins qu’hier (plus que demain)  de Fabcaro : le livre raconte des scènes de vie de couples. Une planche, un gag, c’est très drôle et efficace !

Les crocodiles de Thomas Mathieu qui est un recueil de témoignages de femmes face au harcèlement de rue, au machisme et au sexisme ordinaire.

Quelles sont tes trois BD préférées de tous les temps ?!

En vrac, sans lien entre chaque œuvre :

Gaston Lagaffe, parce que Franquin is the GOAT.* 🐐

Dragon Ball ; surtout la première partie où le héros est enfant, je rêve toujours de posséder son nuage magique. Le voyage, l’aventure, la quête de soi, toussa quoi !

Ces dernières années, j’ai été très touché par Ce n’est pas toi que j’attendais de Fabien Toulmé, et je suis un lecteur inconditionnel de Derf Backderf et Guy Delisle.

*(Greatest Of All Time)

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