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Déborah, 36 ans, vis à Saint Malo avec son mari et leurs deux petites filles. Elle fait partie de l’équipe de coordination de Quai des Bulles depuis dix ans maintenant. Avant d’en arriver là, elle a effectué une maîtrise d’histoire, avant de se tourner vers le secteur culturel au travers d’un master professionnel en valorisation de la culture, du tourisme et du patrimoine.
« J’ai décidé de me spécialiser dans l’événementiel culturel au fil de mes stages et de ma première expérience professionnelle. »
Malouine d’origine, elle considère que « Quai des Bulles a toujours fait partie des temps forts de la ville ». Elle a surtout connu Quai des Bulles par le biais des sorties scolaires, qui était un rendez-vous récurrent pour les écoliers de la région malouine.
Elle rejoint l’association à l’été 2012, après le départ d’une des salariées. Quai des bulles cherchait alors urgemment quelqu’un, à quelques mois du festival. Déborah saisit l’opportunité.
« Étant revenue vivre à Saint-Malo après mes études, et souhaitant travailler dans l’événementiel culturel, le timing était parfait ! »
Aujourd’hui, elle fait partie de l’équipe de coordination de Quai des Bulles, composée de 5 salariées ainsi que d’une personne en stage qui renforce l’équipe sur la moitié de l’année. Avant son retour de congé parental, elle était principalement chargée de l’administration de l’association et de la logistique du festival. « Mon rôle jusqu’à présent est de m’occuper du bon fonctionnement inhérent à toute structure associative (organisation des réunions, des conseils d’administration, assemblées générales, etc.), ainsi que la comptabilité quotidienne »
Depuis son retour de congé parental, de nouvelles missions lui ont été confiées dans le cadre d’un réaménagement de poste et une demande de mi-temps
. « Je vais désormais m’attacher à développer davantage de projets liés à la vie associative, afin de créer du lien entre les différents membres de l’association (salariés, membres du Conseil d’Administration, membres du Comité d’organisation, bénévoles, etc.) »
Au cours de ses dix années de travail au sein de l’association, elle a eu l’occasion de voir le développement de plusieurs projets. Elle a été marqué notamment par la mise en place de l’exposition Gotlib en 2013 :« Fraîchement arrivée dans l’association, j’ai vu le projet se mettre en œuvre dans sa globalité. C’était de premier projet extra-festival d’une telle envergure (scénographique, artistique, budgétaire, etc.) de l’association et le professionnalisme de Quai des Bulles m’a impressionné : de l’extérieur, on ne pouvait pas se rendre compte qu’une si « petite » équipe avait monté un tel projet. Nous avons réitéré l’expérience, en tirant les leçons des approximations de 2013, en 2018 avec l’exposition Spirou qui a également été un grand succès. »
Elle a également contribué à développer l’espace du Salon du Livre au Quai Saint-Malo avec Daniel et Xavier, à la fois en termes de surface mais aussi en diversité des exposants. Déborah ne cache pas sa fierté à avoir contribué à ce projet.
« Nous avons réussi à en faire un rendez-vous incontournable pour les éditeurs et les auteurs. Nous sommes fiers de pouvoir proposer aux visiteurs toujours présents le plus grand salon du livre de Bretagne ! »
Son rôle sur l’édition 2022 du festival est un peu particulier. Elle est revenu de congé parental en janvier sur un poste à mi-temps, sur les missions citées plus tôt (gestion et développement de la vie associative et logistique des bénévoles). Mais jusqu’en août, elle remplace Camille, qui a repris une grande partie de son poste de chargée d’administration e de logistique et qui est partie en congé à son tour.
« Ainsi, jusqu’aux congés d’été, je m’occupe principalement de la mise en place du salon du livre avec l’inscription des exposants et la création du plan des stands (un vrai jeu de Tetris !), mais aussi de la logistique du festival avec l’élaboration du dossier de sécurité du festival qui reprend tous les espaces que nous proposons au public ainsi que les mesures mises en place pour répondre aux normes de sécurité nécessaires pour accueillir 40 000 visiteurs ! Après l’été, je vais me consacrer à la logistique des 250 bénévoles qui viennent renforcer nos équipes. »
Le déroulé de ses journées pendant le festival est très dense. D’abord, la coordination de la logistique du festival commence dès le début de la semaine de montage, qui est cruciale et intense. Ensuite, le vendredi est un moment charnière pour Déborah, avant d’avoir le droit à un peu de répit sur les deux derniers jours
« La journée du vendredi est très dense et stressante, surtout avant l’ouverture au public. Tout doit être prêt pour le top départ ! Les premières heures, je cours partout : en billetterie, auprès des agents de sécurité au filtrage du public, auprès des bénévoles qui sont en place, etc. Une fois que les derniers ajustements sont calés, je peux me consacrer davantage aux exposants et aux petits couacs imprévus. Mais le reste de mon week-end est moins intense… surtout quand tout roule ! »
Comme le veut la tradition des portraits Ils font Quai des Bulles, nous lui avons demandé de parler de trois bandes dessinées qui l’ont marqué pour plusieurs raisons. D’abord, Déborah à été très sensible aux portraits de femmes dressés par Pénélope Bagieu dans ses ouvrages « Culottées ».
« Le choix de ces femmes, d’époques, cultures, origines totalement différentes qui ont su imposer leurs choix est passionnant, surtout quelques mois avant l’émergence du mouvement #metoo. »
Elle détaille ensuite son attrait pour les histoires de vie sur fond historique, comme le roman graphique autobiographique de Marcelino Truong « Une si jolie petite guerre ».
« L’histoire passionnante de l’auteur, dont le père est Vietnamien et la mère malouine, qui a vécu les prémices de la guerre du Vietnam, et ponctué sa jeunesse par des vacances à Saint-Malo auprès de ses grands-parents. Un récit très profond et émouvant »
Enfin, elle cite le bédéaste québécois Michel Rabaglioti et sa série « Paul » parmi ses ouvrages favoris.
« Les 10 tomes déjà sortis retracent la vie de ce personnage banal, avec beaucoup de tendresse et d’humour. La vie de Monsieur tout le monde, inspirée d’éléments autobiographiques de l’auteur. »