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Rencontre avec Nicoby, membre du Comité d’Organisation et de la Direction Artistique de Quai des Bulles !
Bonjour Nicoby ! Qui es-tu et quel est ton rôle à Quai Des Bulles ?
Salut, Je suis Nicoby, c’est un pseudo parce que je suis auteur de bandes dessinées en plus de mon activité au sein de Quai des Bulles. J’habite dans un petit village à 30 km de Rennes.
Pour le festival, j’ai fait pas mal de choses, qui vont des animations, à la conception d’expo, la mise en place de résidence, etc. Aujourd’hui, je suis investi dans le CO et les prix en partenariat avec Ouest France et avec l’ADAGP, je participe aux présélections de livres. C’est assez intense et chronophage. Je suis également, depuis sa mise en place, membre de la direction artistique du festival ce qui représente aussi pas mal de temps et d’énergie.
Comment as-tu connu Quai des Bulles et comment en es-tu arrivé là ? Qu’est-ce qui t’a motivé ?
J’ai d’abord connu le festival en tant que festivalier, en 1988, je crois (j’avais 12 ans) où une balade en famille dans le Palais du Grand Large a eu une influence énorme sur ma vie future. J’y ai rencontré pour la première fois des dessinateurs de BD, ça a été une révélation. J’en ai encore quelques traces dont une dédicace d’un certain Gégé avec qui j’ai publié, 12 ans plus tard, mes premiers albums et qui est aussi impliqué dans l’association. Ensuite, je suis revenu au festival comme fanzineux, puis comme auteur, et c’est par l’intermédiaire de Joub que je suis rentré dans l’organisation. D’abord en restant dans mon coin à écouter, puis en prenant de plus en plus de place et de responsabilités. C’était il y a 20 ans, à l’époque le festival, déjà gros, n’avait pas la taille titanesque qu’il a atteint depuis.
Pourquoi as-tu décidé de t’engager à l’année à Quai des Bulles ? Cela n’est-il pas contraignant ? As-tu déjà pensé à arrêter ?
Mon investissement dans Quai des Bulles me demande beaucoup de temps. Ceci dit, je ne le perçois quasiment jamais comme une contrainte. En fait, si c’était le cas, je prendrais certainement, rapidement du recul. C’est difficile de consacrer de l’énergie à une association si l’on n’en retire pas de la satisfaction. Il a pu y avoir des périodes plus compliquées, mais le plaisir de se retrouver tous ensemble au moment du festival m’a fait jusqu’ici oublier les désagréments.
Sur quoi travailles-tu actuellement, à 6 mois du festival ?
Avec Régis Thomas, nous peaufinons la programmation artistique. Comme tous les ans, il y a des ajustements de dernière minute qui impliquent d’être présents et réactifs. Je travaille également à une exposition.
Qu’est-ce que cela t’apporte de travailler avec Quai des Bulles ? Quels sont les points positifs ?
Les intérêts sont multiples. D’abord, le festival m’éloigne de ma table à dessin. Et puis, je n’y fais pas de bande dessinée, mais ça y est lié tout de même. Ensuite, il y a le plaisir de travailler avec d’autres (le métier d’auteur est solitaire.) Là, je rencontre le reste de l’équipe, ainsi que d’autres auteurs, éditeurs ou attachés de presse avec qui je jouis d’une nouvelle casquette. C’est très intéressant. C’est aussi l’occasion de mettre en avant le travail de collègues et de faire partager mon amour de la BD.
Et puis le public est au rendez-vous ce qui ne gâte rien.
Quel(s) souvenir(s) ou bien projet t’as le plus marqué ?
L’exposition consacrée à Yvan Delporte. D’une part, parce que c’était la première sur laquelle je m’investissais, d’autre part parce que c’était un monstre sacré (le rédacteur en chef de Spirou dans les années 1960). Sans la « carte » Quai des Bulles, je n’aurai probablement jamais eu l’occasion de le côtoyer. Et puis on avait fait une scénographie très dense avec des choses à manipuler, des détails hyper subtils dans tous les sens, c’était vraiment chouette !
Un autre souvenir, évidemment important, c’est l’année 2015, je travaillais sur une expo sur Fluide Glacial, tandis qu’à côté s’en montait une autre consacrée à mon travail d’auteur. J’étais fier, très heureux et super ému de ce cadeau que me faisait l’équipe. J’ai encore dans mon salon la statue en polystyrène qui habitait cette expo.
Tu es passionné de BD, sans réfléchir, cites moi tes 3 BD préférées ?
La Mauvaise Tête, Spirou et Fantasio par Franquin
La Colère Dans l’Eau, par David de Thuin
Les Petits Ruisseaux, par Pascal Rabaté
Illustration : © Lannes/ Gildas Le Roc’h